Tout au long de l’histoire, le portrait a été un outil de pouvoir, de statut et de reconnaissance, un témoignage visuel des hiérarchies sociales et de l’identité héritée.
Mais que signifie un portrait aujourd’hui, dans un monde saturé d’images et obsédé par la visibilité ?
Dans « Unportraited », organisée par Oyuki Medina, Rodarte remet en question la tradition du portrait en oblitérant avec audace l’élément même qui le définit : le visage.
Par de saisissantes touches de peinture rose fluo, ses œuvres effacent l’identité de ses sujets historiques tout en affirmant paradoxalement leur présence.
Chaque touche gestuelle fonctionne à la fois comme une dégradation et une signature, dissolvant la frontière entre destruction et création.
Loin d’être un acte aléatoire, cette perturbation est un geste profondément conceptuel.
Rodarte nous invite à la réflexion : que reste-t-il lorsqu’on efface le visage ?
L’identité peut-elle survivre au-delà de la représentation ?
L’exposition propose l’anti-portrait non pas comme une absence, mais comme une résistance, un refus d’être figé, un appel à ré imaginer le soi visible.
Avec plus de deux décennies d’expositions internationales dans des villes comme Paris, Los Angeles, Bangkok, Varsovie et Hô-Chi-Minh-Ville, Rodarte continue d’utiliser la peinture comme un espace d’intervention critique.
« Unportraited » est une invitation à confronter l’aura ternie de l’image et à explorer le pouvoir expressif de ce qui ne peut ou ne veut pas être vu.
À propos de l’artiste :
Diego Rodarte Planter (Mexique, 1984) concentre sa pratique visuelle sur différents supports techniques, avec une attention particulière portée à l’exploration de la peinture. Artiste autodidacte fort de 20 ans d’expérience, il a exposé dans diverses villes du Mexique et à l’étranger, dans des galeries, des musées et des centres culturels.
Parmi ses lieux d’exposition notables figurent :
• la Galerie nationale de Thaïlande à Bangkok, en Thaïlande (2023),
• le Musée des Beaux-Arts de Hô-Chi-Minh-Ville, au Vietnam (2023),
• le Jardin de sculptures Juan Soriano à Varsovie, en Pologne (2021), et
• le Centre Culture ! du Mexique à Paris, France (2008),
• USC Fisher Museum à Los Angeles, Californie,
• Huntington Library à San Marino, Californie (2017),
• Art Division Gallery à Los Angeles (2018),
• Center for Latin American Studies à UC Berkeley à San Francisco, Californie (2017),
• MACAY à Mérida, Yucatán (2009),
• Former Del Carmen Convent Museum à Guadalajara (2009),
• LAMH House à Mexico (2015), San Agustin Center for the Arts à Oaxaca, Oaxaca (2016),
• Queretaro Museum of Art (2021),
• Mark Hachem Gallery et MR80 Gallery à Paris,
ainsi qu’aux foires d’art internationales de :
• Scope à Miami (2019) et
• Art Miami (2022), et
• lors de la semaine artistique Zona MACO avec la galerie Alfredo Ginocchio (2021).
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Il a effectué des résidences artistiques à :
• Los Angeles (2018),
• Paris (2008),
• Oaxaca (2017),
• Torreón (2016) et
• Varsovie (2019).
Lauréat du premier Club Art Show organisé par le Reform Group en 2007, il a également été membre du jury du XIVe Prix d’arts plastiques « Edgardo Coghlan » à Los Mochis, Sinaloa, en 2012, et membre du jury des résidences d’arts plastiques en Colombie pour le Laboratorio de Artes de La Curtiduria à Oaxaca en 2018.
Il a également été sélectionné pour la XIXe Biennale de peinture Rufino Tamayo, exposée au musée de Mexico (2022).
Il vit et travaille à Mexico.